Changchun

8 novembre 2010

Quelques mots sur Changchun puisque je suis passé par là pour rejoindre Harbin. J'y suis resté un jour et demi et j'y ai d'ailleurs rencontré Nancy Liu, qui était une collègue super sympa à Dalian (c'est elle qui m'a recommandé auprès de la boss pour mon poste à Suzhou), et dont le mari s'est installé il y a peu dans la ville.

C'est une cité industrielle en plein développement. Mais il n'y a que récemment qu'elle a commencé à se moderniser. Arrivé à Changchun on se croirait vingt ans en arrière, beaucoup de bâtiments et de routes en construction; la ville a l'air poussiéreuse, la circulation est anarchique, beaucoup de voitures anciennes qui puent et qui polluent, klaxonnent et zigzaguent n'importe comment entre les charrettes des paysans. Le centre-ville est désorganisé, les rues sont toutes en travaux, pas de passage piéton, on a du mal a se repérer. Il n'y a quasiment rien à visiter hormis le lac dit "du Sud".

Mais malgré tous ces inconvénients, la ville a un charme particulier, le charme du Dongbei ("Nord-est"). Les locaux ont un accent spécial et mangent les fins de mots, remplacent les syllabes qui finissent en "ang" par "ar". Ils m'ont eu l'air très amicaux, souriants et rieurs, la même impression que j'ai eu à Dalian et à Harbin; bien plus qu'à Suzhou. Je l'ai remarqué dans le train reliant Harbin-Changchun où nos camarades de banquettes nous ont posé beaucoup de question à Ni Shuang et moi: qui suis-je, d'où viens-je, que fais-je, etc.. avant de nous offrir des poires et de nous inviter à jouer au "poker chinois". Je l'ai aussi remarqué dans le tram de Changchun, dans les taxis, dans les petits restos... La ville est très jeune, sûrement du à l'énorme Jilin University, qui est réputée dans toute la Chine et qui a fait venir Ni Shuang de Chongqing jusque dans le froid glacial de Changchun.

La nourriture y est aussi délicieuse et consistante, pour braver le froid, à l'image des Kao Long Mian qui comme à Harbin sont servis dans la rue à chaque carrefour.

Je garderai un bon souvenir de cette "petite ville" du Nord qui compte quand même 7 millions d'habitants. Mais je ne suis pas sûr d'y retourner de sitôt car Ni Shuang est en partance pour Taiwan pour la suite de ses études!